Membre du Conseil de la Confédération africaine d’athlétisme (CAA), Jeannot Kouamé Kouadio est aujourd’hui le fer de lance de la promotion de l’athlétisme en Côte d’Ivoire. Dans cette interview il confirme sa disponibilité à se mettre au service de l’athlétisme africain.

L’athlétisme ivoirien connaît un développement prodigieux depuis un certain temps sous votre mandat. Quel est le secret de cette réussite ?

Il n’y a pas de secret en tant que tel. Je n’ai fait qu’exécuter un projet depuis 2018 pour le développement de l’athlétisme en Côte d’Ivoire. Ce même projet m’a valu un prix en 2011 à Lausanne. C’est à travers la mise en œuvre de ce projet que nous avons des athlètes comme Koné Maboudou et Cissé Gué.

Nous continuons à travailler sur ce projet pour avoir plus de champions. Mais comme c’est un processus à long terme nous sommes très patients.  Il faut dire que mon avantage c’est que j’ai beaucoup étudié l’athlétisme de 2003 à 2008 en passant de l’Europe en Afrique. Cela m’a donné plus de connaissance en la matière.

La Côte d’Ivoire produit de grands champions au sprint. Qu’est ce qui justifie ce résultat ?

Il est bon de savoir que la Côte d’Ivoire est un pays qui est favorable aux athlètes explosifs. Et normalement les sauts horizontaux devraient suivre. C’est pour cette raison que j’ai fait partir cinq entraîneurs pour une formation dans cette discipline. L’objectif c’est pour que les sauts horizontaux soient développés comme le sprint.

Nous avons également beaucoup d’athlètes favorables au sprint. Comme Dosso Zenab une ivoirienne qui vient d’avoir la médaille d’argent au championnat du monde en salle pour le compte de L’Italie.

Est-ce que la Côte d’Ivoire peut encore espérer briller au sprint après le départ des champions comme Meité, Ta Lou, Cissé Gué… ?

 Aux Jeux olympiques de Paris 2024, nous avons eu quatre nouveaux athlètes qui avaient réussi à décrocher leur visa. D’autres n’étaient pas qualifiés tel que Koné Ismaël (10.3s).  Il y a aussi Diomandé Ibrahim qui fait déjà (10.27s) ici en Côte d’Ivoire. Nous travaillons dans ce sens-là pour ne pas qu’il ait de cassure. En plus de ces athlètes que je viens de mentionner nous avons un vivier de jeunes qui sont en train de monter. Pour ma part, la relève est assurée.  

Que vous inspire le sacre du Botswanais Tegbo aux JO Paris 2024 ?

Son sacre a été une fierté pour toute l’Afrique.  Mais pour moi ce n’était pas une surprise. Parce qu’à Paris j’avais déjà annoncé qu’il allait gagner aux 200m. C’est un athlète très respectueux et travailleur. Il sait ce qu’il veut dans sa carrière. Il prend vraiment plaisir à courir. Ces genres d’athlètes on en trouve peu. Il a honoré l’Afrique aux JO surtout devant les américains et Jamaïcains.

Quel regard portez-vous sur le niveau actuel de l’athlétisme africain ?

L’athlétisme africain est en train de reprendre sa place dans le concert des nations. C’est un regain d’espoir pour tous. Il y avait certaines disciplines où l’Afrique ne pouvait pas dire son mot mais aujourd’hui l’Afrique se signale. Comme au javelot, aux 400m. Il faut simplement capitaliser ces performances et continuer à travailler.

Vous êtes membre du Conseil de la CAA. Comment comptez-vous mettre votre expertise au service de l’athlétisme africain ?

Ce que je peux apporter c’est la petite expérience que j’ai. J’ai fait plusieurs formations en Europe et en Afrique et je pense être suffisamment outillé pour ce travail si je suis sollicité. Nous avons déjà un très bon Directeur technique qui a également une équipe très dynamique. S’il fait appel à moi je suis prêt à répondre. Sinon à mon niveau ici j’aide l’Afrique. Pour preuve, j’ai initié une compétition (U18, U20) de cinq nations qui regroupent le Togo, le Ghana, le Bénin, le Burkina et la Côte d’Ivoire. C’est un apport qu’en tant qu’expert nous avons mis en place pour permettre aux jeunes athlètes africains de pouvoir s’affronter et développer leur performance.  Nous avons aussi en projet de faire 4 nations où le Sénégal sera invité. C’est notre manière à nous de maintenir le cap et faire vivre l’athlétisme africain.

Comment se porte le Centre d’athlétisme d’Abidjan ?

Le centre se porte très bien. Nous sommes à la 2è année et nous avons fait un travail de taille avec les athlètes. Ils ont commencé à montrer les signes de la réussite. Nous allons continuer à travailler en étoffant l’encadrement. 

Votre prochain défi à la tête de la fédération ?

C’est de continuer la formation et avoir beaucoup d’athlètes sur le plan international.

Confédération Africaine d’Athlétisme (CAA)

 

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