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Le Maroc affronte la Côte d’Ivoire le mardi 15 avril 2025 au stade El Bachir de Mohammédia, dans le cadre des demi-finales de la CAN U17. Un choc entre deux sélections au parcours impressionnant dans cette compétition – 11 buts marqués pour les Lionceaux de l’Atlas, 10 pour les Éléphanteaux. Si le Maroc, finaliste malheureux en 2023, aspire à décrocher son premier titre, la Côte d’Ivoire, absente des trois dernières éditions, ambitionne de raviver la gloire de 2013, année de son sacre continental.
Un match de gala ou une bataille tactique ?
Lors de la conférence de presse d’avant-match, le lundi 14 avril 2025, les sélectionneurs des deux équipes ont esquissé les contours d’une confrontation à la fois respectueuse et déterminée. Diabaté Bassiriki, entraîneur des Éléphanteaux, a surpris en qualifiant cette demi-finale de “match de gala entre frères”. “Advienne que pourra”, a-t-il déclaré, adoptant un ton décontracté qui tranche avec la tension habituelle d’une telle rencontre.
Cependant, derrière cette apparente légèreté se cache une ambition claire : franchir une étape supplémentaire dans cette compétition. Diabaté Bassiriki a évoqué l’inspiration tirée du titre de 2013 tout en soulignant que “le contexte a évolué”. “Le plus important pour nous, c’est le jeu, c’est l’expression des garçons. Nos principes nous imposent de laisser les enfants apprendre face à l’adversité”, a-t-il ajouté.
De son côté, Elyes Saïdi, sélectionneur marocain, n’a pas caché ses intentions : “On ne joue pas une demi-finale tous les jours. Nous savons ce que nous voulons : gagner cette CAN.” Une déclaration qui reflète la soif de revanche des Lionceaux, battus en finale il y a deux ans.
2013-2025 : la quête d’une renaissance ivoirienne
Pour la Côte d’Ivoire, cette édition de la CAN U17 représente une opportunité de renouer avec un passé glorieux. En 2013, la génération emmenée par Franck Kessié et Dogbole Niangbo avait offert au pays son premier et unique titre dans cette catégorie. Douze ans plus tard, les Éléphanteaux veulent écrire leur propre histoire.
Tout comme en 2013, l’équipe actuelle combine talent individuel et cohésion collective. Leur parcours en 2025, marqué par 10 buts en 4 matchs et une maîtrise en quart de finale, rappelle celui de leurs prédécesseurs. Mais Bassiriki préfère éviter les comparaisons : “Les réalités sont différentes. Aujourd’hui, le football africain a progressé, et nous devons nous adapter.”
Face à un Maroc ultra-organisé, symbole de la montée en puissance du football africain, le défi s’annonce de taille. Portés par leur public et leur expérience récente en phases finales, les Lionceaux partent favoris. Pourtant, la Côte d’Ivoire mise sur son insouciance et son audace pour créer la surprise.
Tactique : attaques en feu, défenses sous pression
Avec un total de 21 buts marqués par les deux équipes, cette demi-finale s’annonce riche en spectacle offensif. Le Maroc s’appuie sur une défense solide et des transitions rapides, tandis que les Ivoiriens privilégient le jeu combiné et la créativité individuelle.
La clé du match pourrait se situer au milieu de terrain. Les Marocains, réputés pour leur discipline, tenteront de neutraliser les percées ivoiriennes, comme ils l’ont fait face à l’Afrique du Sud en quart de finale. Mais les Éléphanteaux, menés par leur attaquant vedette Alynho Haïdra, ont prouvé qu’ils savaient contourner les défenses les plus rigoureuses.
Ange Kouadio
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